vendredi 28 janvier 2011

Mais qui est Menon?



Menon est un auteur de traités culinaires du 18e siècle. On ne sait rien de sa vie, sinon qu'il était sans doute un habile cuisinier. Il a écrit de nombreux traités culinaires dont Les Soupers de la Cour et La Cuisinière Bourgeoise. Ses oeuvres furent rééditées à de nombreuses reprises et ce, même au-delà de la Révolution Française...Événement qui marque un tournant dans la diffusion du savoir gastronomique.


Contrairement à ses collègues qui écrivirent aussi sur l'art culinaire, Menon ne donne aucun détails sur sa vie professionnelle dans ses traités. Par contre, en lisant davantage sur les conseils qu'il donne on peut faire quelques spéculations...


Il donne peu de détails techniques (temps de cuisson, quantités etc.), ce qui nous indique qu'il écrivait à d'autres professionnels ou du moins à des individus s'y connaissant avec les chaudrons. Au gré de ses écrits, il passe des menus aristocratiques aux repas plus modestes de la bourgeoisie ce qui nous permet de croire qu'il oeuvrait pour une famille bourgeoise aisée et qu'il était à l'affût des tendances culinaires du moment, car les plus fortunés tentaient d'imiter les grands festins royaux. En effet, les recettes de La Cuisinière Bourgeoise tendent à simuler des recettes sembables contenues dans ses autres traités. Ceux-ci étant résoluement tournés vers la gastronomie aristocratique.


De plus, ses recettes sont davantage liées aux produits de consommation de la France septentrionale. On peut donc croire que Menon résidait dans la moitié nord du pays. Ceci étant considéré, cela n'est guère surprenant, la majorité des officiers de bouche travaillait dans la région parisienne...


En outre, les cuisiniers et autres personnages aux talents similaires, tendent à écrire lorsqu'ils sont au service du même maître depuis plusieurs années. Difficile de le déterminer pour Menon car sa production écrite (et imprimée) s'étend sur une trentaine d'années. Une chose est certaine cependant, il était sans doute arrivé au sommet de son art si l'on considère l'important corpus qu'il a laissé derrière lui...Et ce anonymement!


En guise d'image, j'ai choisi La table d'Office de Chardin. Un tableau peint en 1756 et qui illustre bien les ustensiles et certains aliments du 18e siècle.


Bon Appétit! (Si cela vous met en appétit bien sur!)

Une nouvelle recette!

Demain je tente une expérience nouvelle. Un dessert à la mijoteuse et pas n'importe lequel, un pouding chômeur à l'érable...J'ai déjà faim!

Étant donné que j'ai été plutôt silencieux cette semaine...Voici en bref ma semaine culinaire
Après un intermède de malaises intestinaux lundi je me suis remis aux chaudrons...

Je me suis rué vers les légumes pour me cuisiner des sautés de légumes au cari rouge et au lait de coco...J'en mangerais tous les jours! J'ai aussi eu une rage d'agrumes...probablement causée par la thématique de mon émission cette semaine.

Et j'ai aussi testé le poulet à la mijoteuse...Tendreté exquise et goût satisfaisant! Vous pouvez voir une photo et la recette sur le blogue de l'émission.

Bon Appétit!

PS: Si Miss Jacques lit ceci j'aimerais lui rappeler que je m'ennuie de ses pâtes! ;)

vendredi 14 janvier 2011

Du respect!

Sans entrer dans les détails, plusieurs d'entre vous savez déjà que je travaille dans une épicerie (entre autres choses). Peut-être qu'aujourd'hui j'étais plus fatigué que d'habitude, mais il me semblait que les clients se foutaient des aliments qu'ils mettaient dans leur panier. Je reformule pour que vous saisissiez mieux mon propos...Les clients se foutaient des aliments qu'ils LANÇAIENT dans leur panier.

À chaque fois que je vois ça je bouille. D'une part, la plupart des aliments sont fragiles ce qui a pour effet de diminuer la qualité de l'aliment, particulièrement la qualité des aliments frais - fruits, légumes, viandes etc. Et Dieu sait que les clients aiment chiâler sur la qualité!! D'autre part, il me semble que ce qui entre dans notre corps mériterait davantage de considération. Suis-je trop sensible face à la nourriture?!? Je suis sans doute un émo-gastro-sexuel...Je m'émeus devant le sort que l'on réserve aux aliments!

Ceux qui se foutent de leurs aliments devraient jeûner ou être confiné à manger des pilules!

Qu'en pensez vous?

jeudi 13 janvier 2011

Une nouvelle corde à mon arc

Depuis septembre 2010 j'anime (avec deux amis) les Chroniques du Frigidaire. Une émission radio qui se veut drôle et sérieuse à la fois. On y traite de bouffe. On donne des trucs, des recettes, des idées, des infos sérieuses et parfois des anecdotes. Vous pouvez nous suivre sur les ondes de CFAK 88,3 FM les mercredis de 19 à 20 heures. Nos émissions sont aussi archivées à cette adresse: www.cfak883.usherbrooke.ca/?q=content/les-chroniques-du-frigidaire .

De plus un blogue accompagne le tout. Vous y retrouverez des recettes et des trucs ainsi que le sondage hebdomadaire! www.chroniquesdufrigidaire.wordpress.com

À la prochaine!

lundi 3 janvier 2011

Un nouveau départ!

Que de délectables mets furent préparés pour mon plus grand plaisir. J'ai tellement joui des papilles que j'en ai presque oublié mon repère virtuel. Nouvelle année = nouvelle résolution. Pour 2011, il s'agit d'écrire ici au moins deux fois par semaine...Vais-je y arriver?

vendredi 26 février 2010

Biographies gourmandes - Héliogabale


Les roses d'Héliogabale de Lawrence Alma-Tadema, 1888

Empereur romain qui a vécu de 203 à 222. Il est légendairement reconnu pour ses fastes et son tempérament. Le portrait qu'en ont fait ses contemporains est peu élogieux. Son goût pour le luxe et le vice (Héhé!) étaient probablement exagéré. Il s'opposait sans doute indirectement au patriarcat romain qui voyaiet en lui un empereur jeune (il n'avait que 14 ans lorsqu'il fut proclamé empereur), facilement manipulable et peu préoccupé par ses responsabilités impériales. il a notamment tenté d'instaurer un culte solaire monothéiste d'où le nom qu'il a laissé à la postérité ( son nom impérial étant Marcus Aurelius Antoninus). Ce qui ne plaisait guère davantage aux Romains qui vénéraient une myriade de dieux.

Les festins qu'il donnait étaient grandioses et tragiques. Il forçait certains convives à manger jusqu'à l'épuisement ou encore les innodait sous un déluge de roses. Fin gourmand, il aurait fait préparer des plats extraordinaires et macabres : langues de flamants et de rossignols farcies, mets garnis de perles et d'or, tétines de laies gestantes, cervelles d'autruche encore chaudes...Les biographes du jeune empereur ont sans doute exagéré les excès gastronomiques de celui-ci afin de la faire paraître plus débauché qu'il ne l'était vraiment. Enfin, sa légende nous permet d'imaginer les plus décadents festins que l'Occident antique aura connus!

jeudi 25 février 2010

Il était temps...!

Me revoilà aux fourneaux et aux commandes. Je tâcherai d'être beaucoup plus assidu dans mon écriture culinaire qu'au cours des dernières semaines, ce qui en soit n'est pas un exploit difficile à surpasser! Me revoici enfin...En prime, j'ai reçu de la part d'une copine les fameux Coussins de Lyon. Une divine gourmandise que je recommande vivement à tous. Directement arrivées de France par l'intermédiaire de la poste, j'ai partagé ces confiseries amandes-orange-chocolat avec quelques proches. Inutile de préciser qu'ils furent rapidement déguster au grand bonheur de tous! L'image provient du site de Voisin, l'unique chocolatier/confiseur qui produit le fameux bonbon.
Bon Appétit!

vendredi 11 décembre 2009

La grande aventure des macarons

Les INGRÉDIENTS
3 blancs d'oeufs
Une pincée de sel
225 g de sucre glace
125 g de poudre d'amandes
50 g de sucre fin
Parfums et couleurs selon l'inspiration


La RECETTE
-Tamiser indépendamment le sucre glace et la poudre d'amandes dans un grand bol. Réserver.
-Monter les blancs d'oeufs en neige avec le sel. Lorsque le mélange commence à mousser ajouter le sucre fin et le parfum. Lorsque la meringue est bien ferme, ajouter la couleur.
-Incorporer à la meringue le sucre glace et la poudre d'amande à l'aide d'une spatule. Mélanger jusqu'à ce que le mélange soit lisse et brillant.
-Mettre l'appareil à macarons dans une poche à pâtisserie munie d'une douille non-cannelée.
-Sur une plaque à pâtisserie tapissée de papier parchemin (papier sulfurisé) faire avec l'appareil des boules d'environ 3 cm de diamètre.
-Tapoter la plaque pour uniformiser les macarons. Laisser reposer 20 minutes.
-Enfourner ensuite à 305 degrés F pendant 12 minutes. Un peu plus longtemps si les macarons sont plus gros.
-À la sortie du four, attendre 5 minutes avant d'enlever les macarons de la plaque.
-Jumeler les macarons deux par deux et mettre au froid 12 heures.
-Unir les macarons avec la garniture désirée. Réserver au frais.


Les COMMENTAIRES
Je me suis enfin décidé à faire des macarons. Pour une première fois je suis passablement satisfait du résultat. J'ai fait quelques erreurs de parcours mais dans l'ensemble tout s'est bien déroulé. Première erreur, ma poudre d'amandes n'était pas assez fine. Résultat: mes macacarons ont un petit aspect rugueux, ce qui heureusment n'affecte pas le goût. Parlant goût, je voulais créer un macaron parfumé à l'orange. Je n'ai pas assez mis d'essence d'orange dans l'appareil, donc le goût d'agrume est très subtil et le parfum d'amandes prend le dessus. Je voulais aussi une couleur plus vive. J'ai malheureusement mis la couleur en dernier et ne voulant pas abuser du colorant alimentaire le résultat est plutôt pâle. J'aurais du ajouter la couleur à la meringue...Je saurai pour la prochaine fois. Finalement, entre ma première et seconde fournée, j'ai mis l'appareil à macarons au frais. Ne jamais faire ça!!! La pâte devient trop dure et ne s'étale pas assez bien. Ça aussi je saurai. Enfin, j'ai décidé de prendre une excellente confiture de pêches comme garniture.


mardi 24 novembre 2009

Enfin des bêtises!

J'ai enfin goûté aux fameuses bêtises de Cambrai. Je me suis procuré deux variétés: parfum original (menthe) et à la violette. Je n'ai pas été renversé mais j'ai agréablement été surpris, surtout par les bêtises parfumées à la violette. Et pour être honnête, je crois que c'est meilleur à cause du nom...Nom qui aurait été donné à cette friandise à cause d'une erreur de fabrication...Qu'importe!

Prochain arrêt au pays des confiseries: calissons d'Aix et berlingots de Carpentras. Quelqu'un connait un endroit ou en trouver au Québec? Parce que j'ai réussi à trouver les calissons mais pas les berlingots. À suivre.

Bon Appétit!

dimanche 8 novembre 2009

Croustade épicée aux poires




















Si vous aimez une croustade (ou un crumble! Vive la langue française!) qui n'est pas trop sucrée au goût, cette recette vous comblera. Pour 9 à 10 portions vous aurez besoin de:

1 tasse (500ml) de beurre demi-sel (ou de margarine)
1 tasse (500ml) de cassonade
1 1/2 tasse ( 750ml)de gruau d'avoine
1 1/4 tasse de farine tout usage
1/4 cuillère à thé (+/- 5ml) de bicarbonate de soude
4 tasses (1l) de poires en quartiers ou en dés
1/4 tasse (125ml) de sucre
1/2 cuillère à thé (8ml) de cannelle
1/2 cuillère à thé (8ml) de muscade
1 cuillère à table (15ml) de jus de citron

Comment procéder?

-Préchauffer le four à 350 degrés Fahrenheit.
-Mélanger ensemble les 5 premiers ingrédients. Les mains sont sans doute le meilleur outil pour cette opération. Le mélange doit être grumeleux et légèrement collant. Réserver.
-Mélanger ensemble les 5 derniers ingrédients. Laisser reposer quelques minutes.
-Pendant ce temps, dans un plat allant au four déposer la moitié du mélange de gruau et l'étendre uniformément sans trop exercer de pression.
-Déposer le mélange de poires sur la première moitié du mélange de gruau. Veiller à bien répartir les poires
-Prendre ce qui reste du mélange de gruau et l'étendre sur les poires.Presser légèrement la croustade puis enfourner pour environ 40 minutes.
-La croûte bordant le plat doit être dorée.
-Vous pouvez varier la recette en prenant les fruits (ou un mélange de fruits) que vous avez sous la main, par contre évitez les fruits qui ramollissent trop à la cuisson (baies, certaines variétés de pommes etc.).